Table ronde distribution
La proposition Sarkozy précise la règle du jeu
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
PARIS, 2 juin 2004 (AFP) - La proposition du ministre des Finances Nicolas Sarkozy pour faire baisser les prix des grandes marques dans la distribution précise que le coût de ces baisses devra être "partagé également" entre distributeurs et industriels, dans une nouvelle version élaborée jeudi soir, a-t-on appris de source professionnelle.
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Encore susceptible de modification, cette proposition, que M. Sarkozy doit présenter jeudi lors de la table ronde qu'il réunit à Bercy, garde pour objectif phare qu'industriels et distributeurs s'engagent à baisser le prix des produits de grandes marques dans la grande distribution de 3% à court terme et de 5% à moyen terme.
Mais alors que la version précédente prévoyait implicitement une baisse équivalente des tarifs des industriels et des prix au consommateur, et renvoyait à la négociation sur les marges arrière le soin de déterminer qui en paierait le coût, la nouvelle version prévoit un partage égal du coût.
"Industriels et distributeurs prennent l'engagement de baisser les produits de marques. A cette fin une partie des marges arrière est réintégrée dans la facture, au besoin par avenant aux négociations 2004", indique la proposition, selon cette source. Mais elle précise que "le coût économique de la baisse des prix est partagée également entre distributeurs et industriels".
Une telle formulation vise à intervenir directement dans le rapport de force qui régit ce type de discussions, pour garantir une solution équilibrée.
Il est aussi prévu explicitement au moins un gel des marges arrière: le texte prévoit un "mécanisme de cliquet contre la hausse des marges arrière dans tous les secteurs", selon la même source.
Enfin, le texte prévoit de limiter les bons de réduction et autres coupons, appelés NIP (nouveaux instruments promotionnels), qui ont fleuri depuis deux ans chez les distributeurs. Ces NIP devraient en effet être désormais intégrés aux prix finaux et donc en partie disparaître, selon cette source. Ces NIP, financés en partie par les industriels, seraient d'ailleurs considérés comme des marges arrière et à ce titre limités.